Dans ce portrait de Daniel Pennac, la caméra subtile et joueuse de Charles Castella suit l’auteur de Comme un roman dans les classes où il ne cesse d’encourager les élèves et sur les territoires secrets de sa création : de la rivière de son enfance jusqu’au plateau du Vercors où il écrit, en passant par son Est parisien, décor de la si fameuse saga des Malaussène. En ombre et lumière, Charles Castella révèle un Pennac paradoxal, convivial et solitaire, tout en force, doute et rêverie. Cette « métamorphose du crabe » dessine la vraie nature romanesque de l’écrivain. Daniel Pennac revient avec modestie et sensibilité sur son enfance, son parcours d’élève, puis d’enseignant et d’écrivain. Il évoque ses années de cancre, mot dont il affectionne tout particulièrement l’étymologie. “Le mot cancre vient de crabe. Celui-ci marche de travers, lentement. Métaphoriquement, l’élève-crabe, le cancre marche de travers, c’est-à-dire qu’il ne suit pas la droite ligne du résultat scolaire que suivent les autres“, explique l’écrivain.
En compagnie d’Antoine Gallimard, directeur de la maison qui l’édite depuis toujours, il parle aussi de son amour pour le roman noir américain et du don de ses auteurs pour la métaphore, figure de style qu’il aime tant, et définit si bien.
Présentation de l’auteur par l’équipe du PJE et lectures d’extraits de son œuvre par les participants à l’atelier Lecture à voix haute.